Revue de presse

« À la base nous avons déjà des métiers polluants notamment avec les engins de chantier. Les constructeurs mettent à notre service de nouvelles technologies, autant en profiter ». Il n’en fallait pas plus à Pierre Barrier, PDG de la société coopérative de travaux publics STPR de Pleuville (Charente), pour passer du constat à l’action. En septembre dernier, il a engagé l’entreprise de 33 salariés dans une démarche RSE. L'un des premiers chantiers visibles est l’installation sur les toits du dépôt de 120 m² de panneaux photovoltaïques qui devraient couvrir 84 % des besoins en électricité du site. Et pour que le fluide soit bien utilisé, la Scop a fait le choix d’investir à la fois dans un système de stockage d’électricité et un réseau intelligent permettant d’optimiser l’autoconsommation. L’ensemble de ce chantier a demandé un investissement de 200 000 euros, financé à hauteur d’environ 44 000 euros par le conseil régional de Nouvelle Aquitaine. « Grâce à ce « smart grid », précise le PDG, l’énergie est distribuée selon certaines priorités ». Ainsi, le week-end, lorsque le site est fermé, ce sont les véhicules électriques qui font le plein d’énergie. En effet, la transformation d’une partie du parc roulant prolonge le premier chantier. « Nous avons déjà converti trois utilitaires, un quatrième devrait arriver prochainement. À terme, l’objectif est de changer notre parc de 15 véhicules légers thermiques pour de l’électrique. Nous sommes partis sur l’achat de deux à trois engins par an. Malheureusement, cette année, avec la hausse du coût des matériaux, nous allons devoir freiner ces renouvellements ».

 

Un chantier dupliqué sur Confolens

Dans cette bataille à la réduction de son impact environnemental, l’entreprise ne démarre pas de zéro puisque depuis maintenant onze ans elle dispose d’une cuve de récupération des eaux de pluie de 20 000 litres pour le lavage des engins de chantier et d’une installation solaire pour la production d’eau chaude sanitaire. « La prochaine étape est d’engager le même programme d’investissement au sein de notre filiale de Confolens, Labbé TP (23 salariés), que nous avons rachetée en 2011 et transformée en société coopérative l’année dernière. Aujourd’hui, nous en sommes aux études de faisabilité », annonce Pierre Barrier qui n’hésite pas à évoquer, pour la suite, la création d’une plateforme de tri des déchets afin notamment de permettre la valorisation de certains types de déchets, notamment les argiles et les végétaux. Ce travail devrait être salué par l’obtention de deux labels, Engagé RSE et RSE Scop BTP. Ce dernier est une initiative lancée par la fédération des Scop du BTP avec l’objectif de mettre la RSE au centre du développement des entreprises membres et de les sensibiliser aux enjeux environnementaux.

 

28/04/2022

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