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Alkar se réinvente pour réduire sa production de carbone

Publié le 26/04/2024 dans Actualité réseau

À Mauléon, dans les Pyrénées-Atlantiques, le groupe de construction métallique Alkar est engagé dans un innovant processus de transformation de son activité...

Décarbonation, travail de recherche sur les matériaux biosourcés et réemploi : à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), le groupe de construction métallique Alkar (42 M€ CA en 2023) repense toute son activité à l’aune de nouvelles réalités environnementales. Depuis deux ans, emmenée par son président Philippe Ascone, l’entreprise a multiplié les démarches pour devenir "plus vertueuse".

Depuis 2020, la nouvelle réglementation environnementale baptisée RE2020, plus exigeante pour la filière construction, prend désormais en compte les émissions de carbone liées à la construction d’un bâtiment. Or, "notre matériau de prédilection, c’est le métal, ce qui n’est pas très bon en bilan carbone, en opposition avec les matériaux biosourcés comme le bois", détaille Philippe Ascone.

Si la RE2020 a imposé la nécessité d’un changement, Philippe Ascone, lui, en était déjà convaincu. "Nous voulons pérenniser l’entreprise mais nous nous inscrivons aussi dans une évolution sociétale : on veut être le plus vertueux possible en utilisant le moins de ressources possibles et en produisant le moins de carbone possible." Le groupe Alkar et ses différentes filiales emploient 140 personnes, dont 90 sur le site de son siège social.

 

Partenaire d'une plateforme pionnière de réemploi des matériaux

La nécessité de travailler sur ses matériaux s’est rapidement imposée pour l’entreprise, engagée dans une nouvelle stratégie de recherche autour des matériaux biosourcés, en collaboration avec un centre technologique dédié. Un poste d’ingénieur bas carbone a également été créé, "pour être le chef d’orchestre" de la transformation. Alkar est aussi, depuis deux mois, partenaire d’une plateforme de réemploi des matériaux métalliques, première initiative du genre en France, notamment portée par le Centre technique industriel de la construction métallique (CTICM).

 

Déconstruire plutôt que démolir

"Aujourd’hui, le réflexe est toujours celui de la démolition et pas de la déconstruction, qui sont des méthodes totalement différentes", commente Philippe Ascone. Il y a peu, Alkar a démonté un ancien centre de contrôle technique de la Communauté d’agglomération Pays basque, en a retaillé les pièces qui seront stockées afin de remonter un tout nouveau centre technique. "Là, le bilan carbone est à 0 puisque 100 % de la structure est récupérée", se félicite le dirigeant.

"Un travail beaucoup plus complexe, qui demande beaucoup d’ingénierie, précise-t-il d'emblée. On ne remonte pas un bâtiment que l’on a démonté dans une plaine landaise en montagne ou en front de mer. Il faut faire des calculs de structure parce que les charges climatiques varient selon les lieux, le vent, la neige ou un risque de séisme", détaille Philippe Ascone.

 

7 millions d'investissement

Pour les deux prochaines années, Alkar prévoit des investissements majeurs sur son outil de production, à hauteur de 7 millions d’euros. Philippe Ascone a aussi convaincu les équipes de la nécessité du changement par un travail de sensibilisation "de longue haleine". "Notre génération a été contributrice de ce qu’est devenue notre planète et si, au début, en interne, les équipes pouvaient se poser la question de l’intérêt d’une telle démarche, aujourd’hui, ce n’est plus le cas."