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Fournié, la PME qui rayonne sur une grande partie du centre-ouest de la France
Publié le 14/12/2025 dans Actualité réseau
À Sauzé-entre-Bois, le spécialiste des eaux usées et de l’eau potable tire son épingle du jeu face aux géants du secteur. Et a révolutionné sa politique de recrutement.
Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Ce bon vieil adage, Denis Siben en a fait son credo. Quand il est arrivé dans l’entreprise en 2012, elle travaillait sur les Deux-Sèvres et les deux Charentes. Depuis qu’il en est devenu le PDG, Fournié et Cie s’est élargi à la Vendée, le Maine-et-Loire, l’Indre-et-Loire, la Vienne et la Haute-Vienne. Et compte même des clients dans l’Indre. « Quand dans une zone géographique, les besoins diminuent, on stabilise le chiffre d’affaires avec d’autres : couvrir plusieurs départements réduit les risques. »
Née il y a 60 ans, reprise sous forme de Scop en 2017 au départ à la retraite de Jacques Fournié, l’entreprise de Sauzé-entre-Bois s’est taillée un sacré territoire sur un marché bien particulier : les eaux usées et l’eau potable. Du traitement des eaux rejetées par les usagers aux usines qui produisent l’eau du robinet. Ses clients : les collectivités et les industriels. Elle est capable de construire une station d’épuration. Mais aussi de refaire à neuf toute une partie d’usine à réhabiliter. Ou de superviser la gestion de données sur des réseaux d’assainissement ou d’eau potable. L’entreprise sous-traite peu : sur son site, elle dispose par exemple de son propre atelier de câblage pour les armoires électriques. Elle fabrique aussi des postes de relèvement en béton.
« On cherche à recruter des gens qui restent »
Pour rivaliser avec les grands groupes concurrents qui tirent les prix vers le bas, la PME doit consentir à des efforts constants : « Pour y arriver, il nous faut un très bon niveau qualitatif. Et énormément de compétences tous azimuts. »
Problème numéro un depuis maintenant dix ans : le recrutement. « L’intérim n’est pas ce que nous cherchons : cela représente chez nous trois ou quatre équivalents temps plein sur 70 personnes. On cherche à recruter des gens qui restent. » La PME a passé contrat avec trois ou quatre chasseurs de têtes. Et elle a totalement renversé la logique classique : « Avant, quand un poste se libérait, on cherchait à remplacer la personne et on n’y arrivait pas, c’était la catastrophe, explique Denis Siben. Maintenant, on ouvre des postes en permanence, qu’on en ait besoin ou pas. On a ainsi recruté des monteurs, des soudeurs. Et on n’a jamais eu d’excédent de salariés qui se retrouvaient sans rien avoir à faire… »
